Paroisse catholique du Diocèse de Dijon : églises de Dijon - Ste Bernadette, Saint Apollinaire, Varois-et-Chaignot, Orgeux
ELEMENTS DE BIOGRAPHIE DE SAINT JEAN XXIII
Né en 1881 dans une famille italienne de quatorze enfants de milieu campagnard modeste, Angelo Giuseppe Roncalli fut ordonné prêtre en 1904.
En 1915, pendant la Grande guerre, il fut incorporé dans le service des santés des armées, avant de devenir aumônier militaire. En 1921, il entra à la Curie romaine. En 1925, Pie XI le promut évêque et l'envoya en Bulgarie, terre orthodoxe, en tant que délégué apostolique.
Il occupa ensuite le même poste à Istanbul comme délégué apostolique en Turquie et en Grèce entre 1935 et 1944, ce qui lui permit de sauver, pendant l'Occupation, des victimes du nazisme, en particulier des Juifs. En 1945, il devint nonce apostolique, c'est à dire ambassadeur du Pape, en France. Il négocia avec succès le problème des évêques compromis avec le régime de Vichy.
Le règne de Pie XII avait été très long (19 ans), et marqué par une centralisation progressive et un exercice solitaire du pouvoir. A sa mort en 1958 les cardinaux souhaitèrent à la fois un changement de style gouvernemental et marquer un temps de réflexion face à un monde moderne en rapide évolution.
Après trois jours de conclave et dix tours de scrutin infructueux, le cardinal Roncalli apparut comme un « pape de transition » idéal au terme d'un conclave cherchant à assurer un changement sans rupture. De tempérament bonhomme mais habile diplomate, francophile, le patriarche de Venise était d'origine modeste et, marqué par le catholicisme social, il était à l'aise dans le travail pastoral. Il fut élu pape le 28 octobre 1958. Il avait 77 ans.
LE "BON PAPE" JEAN XXIII
Dès le début de son pontificat, il mit l'accent sur l'aspect pastoral de sa charge ; c'est ainsi qu'il fut le premier depuis longtemps à sortir de l'enceinte du Vatican après son élection
Trois mois après son élection Jean XXIII convoqua le deuxième concile du Vatican. Il engagea également la réforme du Code de droit canonique, datant de 1917, qui allait s'achever en 1983.
En octobre 1962 s'ouvrit le concile « Vatican II ». On le considère généralement comme l'événement le plus marquant de l'histoire de l'Église catholique au XXe siècle, symbolisant son ouverture au monde moderne et à la culture contemporaine. Des réponses aux questions modernes furent cherchées dans un retour aux racines du christianisme dépoussiérées d'une multitude de coutumes accumulées au cours des siècles.
Un programme pré-établi par des cardinaux de la Curie (avec textes quasi prêts à être votés) fut rejeté. Le changement de procédure proposé fut immédiatement accepté par Jean XXIII. Tout fut alors très différent, et les débats plus libres.
On débattit notamment des célébrations liturgiques, du rapport que devait entretenir l'Église catholique avec les autres Églises chrétiennes, avec les autres confessions religieuses, et la société en général, mais aussi de problèmes plus spécifiquement théologiques, comme la liberté religieuse et la Révélation.
L'ENCYCLIQUE "PACEM IN TERRIS"
En septembre 1962 un cancer de l'estomac fut diagnostiqué. Jean XXIII s'efforça cependant de permettre au concile de continuer son travail.
En avril 1963, il promulgua une encyclique qui est perçue comme étant son testament spirituel: Pacem in terris. Au-delà du monde catholique elle était adressée à tous les hommes de bonne volonté. Il y fait l'apologie de la démocratie, affirme que la guerre ne peut être un instrument de justice et préconise que ce soit désormais la « loi morale » qui régisse la relation entre les états, prônant la solidarité, la justice et la liberté.
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LA CANONISATION
« Le bon Pape », comme l'appelaient les Italiens, mourut le jour de la fête de la Pentecôte 1963. Son pontificat n'avait duré que quatre ans et demi. C'est Paul VI qui lui succéda. Béatifié par Jean-Paul II à l'occasion du Jubilé de l'an 2000, il a été canonisé en 2014 par le pape François, le même jour que Jean-Paul II.